mercredi 29 décembre 2010

Vers un premier portail québécois en éducation financière

Les spécialistes québécois en éducation financière devraient bientôt avoir accès à un premier portail.  Ce projet est au nombre des recommandations tirées de la première édition de la Journée éducation de l'Autorité des marchés financiers, tenue en novembre 2009.  La deuxième édition, qui devrait avoir lieu en avril 2011, sera l'occasion de dévoiler le portail aux participants.

Le portail en éducation financière sera un lieu de diffusion et d'échange pour celles et ceux qui ont un intérêt dans le domaine.  Les ressources seront ainsi mieux connues et surtout plus accessibles au plus grand nombre possible. Fait à noter, le portail devrait être à cette adresse, soit http://www.educationfinanciere.com/.

À suivre...

D'ici là, je vous offre mes meilleurs voeux pour 2011!

mercredi 8 décembre 2010

Mesurer les connaissances financières d'une nation? Les Américains l'ont fait!

La FINRA Investor Education Foundation a récemment rendu public les résultats d'une vaste étude sur l'état des connaissances financières des Américains.  Les résultats de cette enquête sont de plus présentés de façon très originale : un site Internet dévoile les résultats pour l'ensemble du pays (tirés d'un sondage téléphonique) en comparaison avec les résutats par État (sondage Internet).

Cette étude marque un tournant aux États-Unis et pourra sans aucun doute inspirer d'autres pays, États ou provinces à s'en inspirer. L'étude permettra d'établir des indicateurs et surtout de suivre leur évolution au fil des ans.  Il s'agira en fait d'une mesure globale des efforts éducatifs réalisés auprès de toutes les générations d'Américains.  Ces indicateurs seront également mis en parallèle avec divers facteurs démographiques et comportementaux notamment.

Vous pouvez consulter l'étude et le site comparatif à l'adresse suivante http://www.usfinancialcapability.org/ .

mardi 7 décembre 2010

Le réseau néo-zélandais en éducation financière

La Nouvelle-Zélande a une réputation fort enviable en éducation financière auprès des experts internationaux.  D'ailleurs, en 2008, lors de la Conférence de Montréal sur l'éducation financière, plusieurs participants avaient été agréablement surpris par le dynamisme et l'avant-gardisme néo-zélandais.

Je vous invite à prendre connaissance du réseau néo-zélandais en éducation / littératie financière. L'approche est intéressante par l'opportunité qu'elle offre de mettre en un seul lieu diverses recherches, ressources et informations sur des événements. Un élément est au coeur de cette initiative : le plan stratégique national en littératie financière qui guide plusieurs initiatives.

Cette approche pourrait-elle être réalisable et surtout profitable pour les spécialistes québécois en éducation financière?

mardi 30 novembre 2010

Une institution financière ou un représentant peuvent-ils contribuer à l'éducation financière de leurs clients ou membres?

Le 30 novembre dernier, la section Place publique de Cyberpresse.ca diffusait une lettre de deux chargés d'enseignements (HEC Montréal et Cégep régional de Lanaudière à l'Assomption) intitulée : Analphabètes de l'argent.

Un passage de la lettre soulève la question suivante : les institutions financières ou les représentants agissent-ils toujours dans le meilleur intérêt de leurs clients?
La question est pertinente, mais pas exclusive au monde de l'éducation financière et encore moins exclusive aux institutions financières et leurs représentants.

L'éducation financière est une responsabilité partagée... le consommateur (jeune ou vieux), les parents (endettés ou non, riches ou pauvres), l'école (idéalement...), les institutions financières et leurs représentants aussi, bref un peu tout le monde.

Le grand défi que nous avons est toujours celui de susciter l'intérêt du premier intéressé. le consommateur!

Par ailleurs, est-ce que cette limite entre la pratique d'une profession (représentant) et la transmission d'information éducative et objective est exclusive aux institutions financières? Qu'en est-il des professionnels de la santé par exemple? Ont-ils cette même limite à respecter entre conseils et suggestions de produits?

vendredi 12 novembre 2010

Les derniers conseils du Conseil permanent de la jeunesse en éducation financière

Le Conseil permanent de la jeunesse (CPJ) a récemment produit un mémoire intitulé "Maîtriser ses finances personnelles : ce n'est pas un luxe!" Ce rapport est davantage exploratoire que le fruit d'une longue enquête ou sondage scientifique.  Il a toutefois le le mérite d'être le cri poli de représentants d'une génération qui n'ont pas peur d'avouer leur faible niveau de connaissance et de proposer des solutions.

Voici quelques unes des sept recommandations :

- Un cours d'éducation économique au secondaire et au cégep.
- La création d'un portail d'information vulgarisée et neutre sur les finances personnelles.
- La distribution de trousses d'information à l'attention des parents pour qu'ils assument un transfert de connaissances.
- L'amélioration de la réglementation liée à l'offre de produits de crédit aux étudiants de moins de 18 ans.
- L'appui à une campagne de sensibilisation récurrente sur les risques de l'endettement.

Je vous invite à prendre connaissance du rapport sur le site du CPJ

samedi 6 novembre 2010

À venir : le rapport du Conseil permanent de la jeunesse "Maîtrisez vos finances personnelles, ce n'est pas un luxe".

Le Conseil permanent de la jeunesse signe un de ses derniers rapports. Il porte sur les jeunes et leurs finances personnelles.Nous vous le présenterons à la mi novembre.

mercredi 27 octobre 2010

L'approche globale à l'anglaise...

La Consumer Financial Education Body (CFEB) est l'organisme voué à l'éducation financière des consommateurs britanniques.  Il est en quelque sorte l'ultime résultat d'une démarche globale initiée par la Financial Services Authority.

Cette approche à la sauce anglaise mérite d'être suivie de près au cours des prochaines années.  Ses ambitions sont considérables, notamment en ce qui concerne le nombre de consommateurs à rejoindre pour sa première année d'existence (11 millions).

J'apprécie tout particulièrement la volonté de mettre à profit les représentants de l'industrie en leur offrant un large éventail d'outils pour aider les consommateurs à prendre des décisions éclairées... mais aussi - comme l'indique l'énoncé de la vision du CFEB - de les encourager à assumer de plus grandes responsabilités.  Selon moi, il n'y a pas de meilleure démonstration de l'efficacité des programmes éducatifs que celle qui permet aux consommateurs d'être réellement plus responsables de leurs décisions.

Bonne navigation :
http://www.cfebuk.org.uk/

vendredi 15 octobre 2010

Les Québécois changent leurs comportements avant d'investir !

Au printemps dernier, l'Autorité des marchés financiers faisait le bilan des retombées de sa vaste campagne de sensibilisation "Avant d'investir, investiguez!".
L'Autorité dévoilait alors les résultats d'un sondage indiquant notamment une notoriété accrue des services d'asistance qu'elle offre aux consommateurs; ainsi qu'un accroissement marqué du nombre d'appels au Centre d'information.
L'impact de cette campagne a été sans aucun doute accru pour au moins deux raisons.  La première réside dans le fait que l'Autorité a misé sur le concret et le populaire.  L'implication d'un porte-parole bien connu qui parlait de sa propre mésaventure a grandement contribué à saisir l'attention des consommateurs.  La deuxième raison est à mon avis reliée au rapprochement de la campagne avec des cas très médiatisés de fraude financière.  La rapidité de réaction et le choix d'investir dans une campagne télé constituent deux facteurs qui ont ont imprégné de nouveaux réflexes de prévoyance chez un bon nombre de consommateurs.
Mon optimisme actuel n'est pas exclusivement lié à mon rattachement à l'Autorité.  Cette semaine, les Autorités canadiennes en valeurs mobilières ont dévoilé les résultats d'un autre sondage, pan canadien cette fois.  Quelques données sont dignes de mentions et sont à l'avantage des Québécois, bien que beaucoup de travail reste à faire.

Quelques résultats :
Si un collègue, un parent ou un ami leur offrait une opportunité de placement alléchante avec de hauts rendements, les Québécois seraient les plus nombreux à ne pas investir dans un placement dont ils entendraient parler de cette façon (36 % au Québec contre 26 % au Canada).  Cette réaction rassure puisque trop souvent, les cas de fraude sont présentés aux investisseurs par des proches, eux-mêmes éventuelles victimes.
Un autre résultat témoigne de la prudence des Québécois par rapport aux Canadiens.  Lors de leur plus récent investissement, 36 % (contre 31% pour les Canadiens) des Québécois ont personnellement fait des recherches sur la personne ou la firme avec qui ils étaient en contact.  Le résultat obtenu au Québec est le plus élevé au pays.
Du travail reste encotre à faire toutefois. À la même question, 18 % des Québécois n'ont fait aucune forme d'investigation, contre 14 % au Canada. C'est donc Québec qu'on retrouve le plus fort pourcentage d'investisseurs ayant investigué avant d'investir... et le plus fort pourcentage d'investisseurs n'ayant pas investigué.

De façon globale, on peut conclure que les Québécois changent leurs comportements avant d'investir. On peut prétendre que c'est le résultat des fraudes médiatisées, ou encore le fruit des efforts de sensibilisation de masse... je crois personnellement que c'est le résultat des deux facteurs, mais je crois encore plus qu'il faut poursuivre les efforts de sensibilisation comme on le fait pour le tabagisme et l'limentation.

vendredi 8 octobre 2010

Les retombées d'une campagne de sensibilisation et de cas médiatisés

La semaine prochaine, je pourrai dévoiler les résultats d'un sondage omnibus réalisé par les Autorités canadiennes en valeurs mobilières.
Ce mini sondage, réalisé auprès de plus de 2000 personnes porte dans un premier temps sur l'investissement et la retraite; sommes-nous confiants d'avoir assez d'argent à la retraite pour répondre à nos besoins.

Dans un deuxième temps, le sondage explore une avenue intéressante : la réaction des consommateurs face à une opportunité de placement alléchante présentée par un proche.

Dans un troisième temps, les investisseurs nous dévoilent s'ils ont investigué... avant d'investir.

Nous pourrons avancer quelques hypothèses reliées à la dernière campagne de l'Autorité des marchés financiers et de certains cas de fraude hautement médiatisés au cours de la dernière année.

lundi 16 août 2010

Est-ce l'influence américaine ou simplement la nature humaine?

La plus récente étude des Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) dressait un portrait assez particulier des investisseurs. L'étude canadienne menée en 2009 a fait ressortir des écarts significatifs entre ce que l'on pense être bon pour nous et ce que l'on fait vraiment pour la gestion de nos finances personnelles.
Je me réfère à nouveau à l'étude des ACVM car j'ai récemment mis la main sur un sondage qui met en lumière d'étranges similitudes entre canadiens et américains...
L'étude commandée par Bankrate.com et réalisée en 2003 (!) dévoile également une série d'écarts entre ce que les consommateurs américains pensent être bon pour eux et ce qu'ils font vraiment.
On indique notamment que la quasi totalité (93%) des Américains considèrent très important de payer toutes ses factures en temps, mais seulement 80% le font réellement.
Près des deux tiers (61%) des Américains jugent important de magasiner leurs assurances, alors que seulement 39% disent l'avoir fait.
De plus, 59 % des répondants ont mentionné être en contrôle de leurs finances, mais seulement 42% seraient confiants en leurs moyens...
Avec de tels résultats à certains égards "comparables", serions-nous sous l'influence américaine ou simplement le reflet de la vraie nature humaine face à l'argent?

lundi 28 juin 2010

Le modèle australien en éducation financière

La vigie des sites consacrés à l'éducation financière nous offre à l'occasion de belles découvertes. Ma plus récente vient de l'autre bout du monde, mais si près de nous sur la Toile... l'Australie.
Le gouvernement australien offre une gamme fort intéressante d'outils sur le site Understanding Money.
Non seulement y trouve-t-on des outils pratiques, mais on vise également plusieurs clientèles, dont un groupe rarement ciblé : les gens en milieu de travail.
Je suggère aux curieuses et curieux d'essayer le petit test sur notre santé financière... question de faire un premier bond dans la gestion active de nos finances personnelles.

dimanche 20 juin 2010

Il n'y a pas d'éducation financière sans promotion du budget!

Le budget de nos finances personnelles...

En faire la promotion, c'est un peu prêcher dans le désert. On s'y attarde souvent par obligation, on l'abandonne au moindre découragement ou à la première éclaircie venue, souvent éphémère.

Pourtant, le budget est un outil financier efficace, accessible et surtout révélateur du reflet de notre consommation et de notre relation avec l'argent et tout ce que nous prétendons pouvoir y associer.

Le budget est à la fois le combattant de l'endetemment et l'allier de l'épargne; mais il exige en retour fidélité, faute de quoi, il devient aussi vétuste que ce que redeviennent alors nos finances personnelles.

Le budget est bien plus qu'un plan financier, il dévoile le quotidien, le réel... pas de projections faillibles.

Alors pourquoi un outil si vertueux semble-t-il si affligeant?

lundi 14 juin 2010

Un modèle inspirant en éducation financière : le Royaume Uni.

L'organisme Personal Finance Education Group (PFEG) a comme principal objectif d'aider les écoles du Royaume Uni à mieux planifier et à enseigner l'éducation financière dans un contexte qui est fidèle à la réalité des jeunes étudiants.
La présence d'un tel organisme, neutre et indépendant, est déjà un bon indicateur de l'importance accordée à l'éducation financière. Avec seulement quelques statistiques mises bien en évidence sur son site, PFEG fait la démonstration de la nécessité d'outiller les jeunes et les enseignants. Citons-en deux :
- 93 % des parents et des enseignants croient que l'éducation financière doit être enseignée à l'école (Au Québec, l'étude des ACVM 2009 indiquait que 60 % des parents sont en accord avec un tel enseignement au secondaire);
- l'âge moyen pour le premier téléphone cellulaire au Royaume Uni chez les enfants... 8 ans!
En explorant le site Web de PFEG, vous pourrez faire un double constat. D'abord la qualité de l'information et des outils qu'on y retrouve pour les enseignants; mais surtout le fait que l'éducation financière occupe une place enviable dans le système scolaire et qu'elle constitue une compétence sans autre qualité que celle d'être essentielle.

lundi 7 juin 2010

Et si on testait nos connaissances...

JumpStart est un collectif d'organimses dédiés à l'amélioration des connaissances financières des jeunes Américains. En 2006, Jumpstart a élaboré un test de 30 petites questions pour mesurer le quotient financier des finissants du secondaire.

Le résultat moyen a été de 52%... résultat qui démontrait l'importance de poursuivre, voire d'accroître les efforts pour mieux outiller les jeunes à l'aube d'une longue série de décisions financières à la vie adulte. On peut dès lors faire un rapprochement avec une étude plus récente de Marie J. Lachance, dont nous aurons assurément l'occasion de discuter sur ce blogue.

D'ici là, que diriez-vous de prendre un petit 15 minutes pour faire le test et pour faire le point sur vos connaissances générales en finances personnelles. Le contexte est américain, il y a donc quelques questions qui pourront vous faire travailler un peu plus... vous pourrez assurément battre mon modeste score de 25, obtenu dans un délai prescrit à l'avance de 10 minutes.

Bon test!

mercredi 2 juin 2010

Est-ce qu'il y a des limites pour susciter l'intérêt à l'éducation financière?

La plus récente étude des Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) a dévoilé un phénomène que plusieurs spécialistes ont déjà observé : les consommateurs ont peu d'intérêt "réel" pour l'éducation financière. L'étude des ACVM dévoile en effet que même s'ils savent que l'information existe, une minorité de consommateurs passent à l'action pour en apprendre davantage et ainsi faire des choix financiers plus éclairés.

Pour débuter l'animation de ce blog, je vous propose 2 versions extrêmes pour susciter l'intérêt.

Le premier exemple est le site de l'organisation WIFE.ORG. Il s'adresse plus spécifiquement aux femmes et n'hésite pas à se référer à certains clichés sexistes et dépassés pour attirer l'attention des internautes. Le plus bel exemple étant le titre de son Newsletter : A Man is not a Financial Plan !

Le deuxième exemple utilise aussi des clichés sexistes... celui de la femme jeune et attirante pour initier aux finances. Il est de la firme privée ZECCO.


Alors, est-ce qu'il y a des limites pour susciter l'intérêt pour l'éducation financière? Est-ce que ces exemples constituent des moyens appropriés pour amener les consommateurs à l'éducation financière, à "passer à l'action" ?



Je vous souhaite la bienvenue et vous invite à commenter!

samedi 29 mai 2010

Bienvenue sur cette nouvelle tribune dédiée à l'éducation financière

Bonjour,

L'éducation financière fait l'objet d'un intérêt croissant... mais davantage auprès des spécialistes que des consommateurs malheureusement. Le réflexe de déléguer la recherche des produits financiers et leur acquisition isole les consommateurs d'une information importante; une information qui leur permettrait possiblement de faire des choix différents et de mieux comprendre les conséquences qui y sont rattachées.

Ce blog est d'abord et avant tout expérimental. Il se veut plus collectif qu'individuel et pourra certes évoluer au gré des contributions de spécialistes et de consommateurs intéressés sur le sujet.

Le mois de juin 2010 sera une période de rodage et précisera les objectifs visés pour la prochaine année. Du matériel y sera régulièrement intégré et aussi commenté; des événements y seront promus; et des problématiques feront l'objet de débats modérés.

Je vous remercie à l'avance de votre intérêt et de votre contribution!